l faisait une journée superbe (...). Des hommes étaient assis en manches de chemise sur le seuil de leurs portes, tandis que d'autres se dirigeaient d'un pas nonchalant vers le centre du village. On voyait aussi dans les rues des enfants qui soufflaient dans des sifflets ou faisaient éclater des pétards, et des jeunes filles qui se promenaient en groupes... L'orgue de Barbarie continuait de broyer ses airs insipides et l'on entendait les crins-crins d'un violon et les rauquements d'un trombone que des musiciens essayaient pour le soir. L'animation du village avait quelque chose de monotone que cette musique semblait rythmer et qu'accroissaient encore les coups secs que produisait, à temps égaux, une boule de bois lancée avec violence contre des quilles.

[Source: éditeur]